pomme d'amour. pv

Il venait de dénicher l'entrée de ce fameux parc d'attraction. Déjà, il sentait son cœur faire d'étranges bonds. Les manèges à sensation lui faisaient toujours cette effet et il adorait ça. Quand on goûte à l'adrénaline, on ne peut plus s'en passer.
Il avait enfilé un long manteau et fourré ses mains dans les poches de celui-ci. Adossé contre un mur, il attendait patiemment sa petite-amie.

Entre eux, ça ne se passait pas exactement comme au début. Ils s'engueulaient pour rien et se réconciliaient presque aussi vite. Elle reprochait à Cleveland ses crises de jalousie et lui ses sautes d'humeur incompréhensible. Quand il en eu marre d'attendre, il pénétra dans le parc.

"Deux pommes d'amour s'il vous plait."

Il était passé devant ce stand et ces belles pommes rouges et n'avait pas pu résisté.

"Merci."

Enfin, il aperçut Soukaïna, il croqua dans sa pomme et lui tendit l'autre.

En retard. Soukaïna était en retard encore est toujours. Elle avait pourtant pris de l'avance ce matin c'était levée à une heure qu'elle trouvait plutôt peu avancée dans la matinée afin d'avoir tout le temps possible pour se préparer à rejoindre son petit ami. Elle était stressée, comme à chaque fois qu'elle avait rendez-vous, la peur qu'ils s'engueulent encore une fois pour un détail ma foie, tellement idiot qu'elle ne s'en souvenait même plus après. Et puis, elle était aussi stressée à cause de sa grossesse dont elle ne lui en avait pas encore fait part. La réaction de Cleveland lui faisait peur comme la façon dont elle allait lui annoncer. Elle aurait voulu lui dire de façon simple et romantique comme dans les films...mais rien n'était gagné.

Souki' arriva au parc d'attraction vêtue d'une petite robe mauve qui lui arrivé au dessus des genoux et d'un trench-coat blanc. Il faisait un temps parfait, le soleil était au rendez-vous et le thermostat se faisait doux. Elle avança dans la foule en le cherchant du regard et en pressant le pas histoire de ne pas le faire attendre encore plus. Elle lorsqu'elle le vit, deux pommes d'amours dans les mains elle ne put s'empêcher d'esquisser un sourire.


« Merci. »


Lui dit-elle une fois arrivée devant lui en attrapant la pomme. Soukaïna se hissa ensuite sur la point des pieds et lui déposa un bref baiser sur les lèvres attendant sa réaction. Elle ne pouvait jamais rien prévoir chez lui alors quitte à se faire rejeter autant ne pas en faire trop.

Sur ses lèvres sucrées par la friandise entre ses doigts: un baiser. Bref mais ô combien délicieux. Sa langue passa sur sa bouche pour en recueillir les vestiges. Il tentait de paraître dégagé -comme à chaque fois- sans y parvenir parfaitement. Car ils avaient beau être ensemble depuis plusieurs mois, les contacts n'étaient pas moins appréciés. Cleveland lui offrit sa main libre.

" Alors, par quoi tu veux commencer ?"

Puisque cette journée était placée sous le signe de la réconciliation, Cleveland comptait bien s'amuser dans ce célèbre parc. C'était la première fois qu'ils y allaient et il ignorait si oui ou non, Souki' était du genre à apprécier les mêmes attractions que lui.

" On pourrait monter sur la grande-roue ou dans le train fantôme pour que je puisse bombé le torse et jouer les mâles protecteurs ? Toi, tu n'auras qu'à hurler et te pendre à mon bras. "

Ses lèvres s'étirèrent dévoilant une rangée de dents blanches. Avant qu'elle ne réponde, il lui donna son propre baiser. Tout aussi furtif que le premier mais guère moins agréable.

Soukaïna décolla ses lèvres de celles de sont petit ami. Si lui essayé de paraître le plus dégagé possible il en fut tout le contraire pour la jeune femme. Souki' pencha légèrement sa tête vers la droite puis le gratifia de son plus beau sourire, une chose qu'elle faisait souvent pour attendrir les gens ou lorsque quelque chose lui faisait plaisir. Et, bien qu'ils soient ensemble depuis un moment, les petits moments de tendresses qu'ils pouvaient passer ensemble lui faisait toujours le même effet malgré tout.

La jeune femme ne répondit pas à la première question, qui comme suivit d'une deuxième phrase n'exigeait pas de réponse de sa part. Soukaïna ria de bon coeur à sa remarque, d'un rire sonore et enfantin. Après ce bref baiser dont elle fut gratifiée par Cleveland, elle se cala contre lui.


« Comment pourrais-je refuser les bras aussi musclés d'un homme aussi beau ?! »


Lâcha-t-elle en accompagnant sa phrase d'un tendre sourire. Elle se demanda à se moment là sa réaction lorsqu'elle allait lui parler du -futur- bébé. Elle lui dirait aujourd'hui...plus tard. La journée venait de commencer et c'est le genre de révélation qui peut facilement gâcher une journée.

Ravi qu'elle ait accepté son invitation, ils se dirigèrent donc vers l'horrible maison hantée. Lugubre à souhait, il était étonnant de remarquer que les aventuriers étaient en général des couples comme Cleveland et Souki'. Lui, plissa le nez quand il aperçut l'immonde chauve-souris qui pendait à l'entrée. Sans doute une des seuls créatures sur terre qu'il n'appréciait que moyennement.
Le responsable les accueilli avec un sourire amusé aux lèvres. Il ne lui inspirait pas vraiment pas confiance mais Cleveland décida de faire abstraction de ce pressentiment. Ils grimpèrent dans le 'wagon' sitôt que le précédent fut partie. Par sécurité, une barre de fer s'abaissa sur leurs genoux. Et leur tour démarra.

Ça ne se passa pas exactement comme il l'avait imaginé. Cleveland avait su se maîtriser ses sursauts impeccablement jusqu'à ce qu'une de ces sales bêtes lui tombent sur la tête. Par réflexe, il avait tenté de se levé, ses jambes avaient heurté la sécurité et son crâne le bas plafond.

" Saleté..." marmonna t-il alors qu'ils sortaient des entrailles de cette maison de fou.

Il jeta le bâton de sa pomme d'amour -maintenant dans son estomac- dans une poubelle. Ses mains étaient collantes et poisseuses à cause de tant de sucre.

" Heureusement que t'étais là pour me protéger. Je serai probablement mort sinon."

Ils se dirigèrent ensemble vers la maison hanté, Soukaïna eut un petit sourire moqueur en voyant la tête de Cleveland lorsqu'il avait aperçut la chauve-souris. La présence de cette bête ne la dérangea pas le moins du monde, tant que cela n'était pas une araignée ça allé. Souki avait une profonde horreur en tous les insectes aussi petits soient-ils, même les papillons lui faisaient peur. La jeune femme sourit au gérant, elle passée son temps à sourire à tout le monde et puis, aujourd'hui elle passait une bonne journée il n'y avait donc aucune raison à ce qu'elle ne montre pas son sourire Colgate. Elle s'installa dans le wagon, se collant à son petit ami pour qu'il la protège comme il l'avait dit auparavant.

Ce qu'il fit, enfin durant les premières minutes, jusqu'à ce qu'une chauve souris lui tombe sur la tête et que, elle n'avait pas trop bien compris pourquoi, son crâne heurte le plafond. Soukaïna n'avait pu s'empêcher de rire face à cela.

Elle descendit elle aussi du wagon, alors que lui jetait déjà le bâton de sa pomme d'amour, elle la tenait encore intact dans sa main droite. Souki' ne l'avait pas encore commencé, déjà parce qu'elle n'avait pas très faim et ensuite parce qu'elle ne savait jamais comment manger ce genre de sucrerie sans en avoir partout ou se casser une dent.


« Que ferais-tu sans moi hein ?! En tout cas, tu viens de casser un mythe ! »,lui avait-elle dit en souriant.

" Je m'adapte puisque tu détestes les machos."

L'excuse était risible mais c'était bien son intention. Dans un élan d'affection, il passa derrière elle et l'attrapa par la taille. Ses mains étaient donc sur ventre. Par dessus son épaule il croqua un morceau de sa pomme d'amour. Sa bouche se suspendit au dessus du creux de son oreille de telle manière que son haleine viendrait la chatouiller au moindre mot prononcé.

" Si tu ne la manges pas très vite, je vais le faire moi-même. "

Puis, sa bouche s'écrasa sur la joue de Soukaina. L'air de rien, il inspira l'odeur de ses cheveux jusqu'à s'en sentir complètement ivre.
A coté d'eux, la foule grouillait entre les chapiteaux. Des hurlements remplissaient le silence parfois sans pour autant arriver à étouffer les éclats de rire. Le bonheur de touts ces gens tenaient à si peu d'élément qu'on en arrivait à vouloir vivre dans ce paradis toute une vie et plus encore. Un instant, Cleveland s'imagina avec un nez rouge et un pot de peinture déversé sur le visage.

" Je crois que je vais me convertir en clown. "

D'humeur joueuse, il attrapa la pomme d'amour de la personne emprisonnée dans ses bras.

" Trop tard."

« Raah l'excuse. »


Un sourire enfantin illumina sont visage, Soukaïna adorait cela, lorsqu'il se trouvait des excuses aussi bidon soient-elles. L'élan d'affection de Cleveland la fit sourire et lorsqu'il croqua dans la pomme d'amour, elle lâcha un petit « Oh ! » sur un ton faussement choqué. Elle baissa les yeux vers la main qui Cleveland avait déposé sur son ventre, un ventre encore plat malgré le petit être qui vivait en elle. De part le fait qu'il avait sa bouche collée à l'oreille de la jeune femme, chacun des mots dit par Cleveland lui envoyait une vague de frissons dans tout le corps. Sensation tout à fait agréable.


« T'oserais pas. »


Lui dit-elle avec un sourire toujours collé sur les lèvres. Le fait qu'il dise qu'il veuille se convertir en clown la fit froncer les sourcils. Déjà parce qu'elle n'avait pas vraiment compris pourquoi il avait dit ça et en plus parce que les clown lui fichait la trouille. C'est vrai quelque part, un nez rouge, des cheveux d'une couleur improbable, des pieds énormes et, comble de l'horreur, un sourire pervers collé sur le visage. Qui n'aurait pas peur ?


« J'ai peur des clowns... »


Soukaïna lâcha un petit rire lorsqu'il lui prit sa pomme. Elle se retourna vers lui et passa ses bras autour de son cou, elle croqua dans la pomme, espérant ne pas y laisser une dent.


« Tu oserais me priver de nourriture alors que je...que j'ai très faim ? »


Souki' avait faillit lui dire pour la grossesse. Mais elle jugea finalement que ce n'était pas le moment elle s'était donc rattrapé comme elle le pouvait puis avait baissé la tête quelques secondes avant de la relever en souriant pour ne rien montrer au jeune homme.

« Ils ont un air...pervers ! »


Soukaïna avait toujours eu cette peur depuis l'enfance, sa grand-mère lui avait offert un clown en porcelaine, il était habillé de bleu et avait les cheveux jaune et orange. Elle s'en souvenait parfaitement tant elle en avait peur. Les pieds aussi lui faisait peur, elle se disait étant petite que plus on avait des grands pieds plus on courait vite. Et autant dire que dès le moment où elle avait commencé à regarder des films d'horreurs, sa peur n'avait que s'amplifier.


« Je tiens à ma ligne Mon Cher ! »


Ajouta-t-elle en souriant, c'était faux bien sûr, elle ne se privait jamais de manger et surtout pour sa ligne. Bon, bien sûr, elle ne mangeait pas n'importe quoi non plus mais le sport était suffisant pour qu'elle garde ce physique parfait. Ses excuses lui avaient fait plaisir. Soukaïna aimait bien le voir comme cela, doux et gentil mais elle savait très bien qu'il était jaloux, terriblement jaloux et bien que parfois elle trouve cela excessif, elle aime bien son petit côté jaloux. Mieux vaux ça plutôt qu'il s'en foute non ? Voyant la colère montait en lui, elle posa sa main sur la joue de Cleveland puis lui déposa un baiser sur les lèvres. 


« N'en parlons plus. »


Elle s'écarta ensuite légèrement de lui. Souki' fit un tour sur elle même faisant tournoyé sa robe et son trench préalablement déboutonné.


« En même temps, tout le monde n'a pas la chance d'avoir une femme comme moi à son bras », lâcha-t-elle sur le ton de la plaisanterie.

Soukaïna en avait bien conscience, la jalousie de Cleveland n'était pas à négligé. Elle faisait donc tout pour ne pas l'hatisé ou du moins pas trop. Cette jalousie avait au moins le mérite de lui prouver que, même s'ils s'engueulaient souvent, Cleveland tenait à elle ne serait-ce qu'il peut, même si elle aimerait qu'il lui prouve d'une autre manière.


« Sympa... »


Elle fut blessée, bien qu'elle ait conscience d'être très lunatique, elle aurait aimé qu'il lui dise qu'il avait de la chance. Un autre jour elle lui aurait dit qu'elle aurait mieux fait de partir avec le gars hier et que, peut-être que le gars en question lui aurait porté plus d'intérêt. Mais elle n'en fit rien, elle n'avait pas envie de s'engueuler avec lui. Elle se contenta donc d'un petit sourire.


« Et si j'ai pas envie ? »


Lui avait-elle dit avec un air de défi accompagné d'un sourire aguicheur. Alors qu'elle s'approchait afin de rompre le petit espace entre leurs lèvres, il recula la faisant inévitablement sourire. Elle dégagea alors son poignet puis se remit à tourner sur elle même rigolant de son plus belle.

" Je cèderai. "

Inutile de se voiler la face plus longtemps. Quand il s'agissait de contact physique même aussi petit qu'un baiser, il pliait toujours. Un trait de personnalité commun à toute la gent masculine soit dit en passant. Il approcha lui-même de cette bouche qu'il désirait si ardemment que ses joues se coloraient à la simple idée qu'il puisse les atteindre.

" Comme toujours. "

Ce sourire aguicheur qu'elle lui lança ne le laissa pas de marbre. Elle avait recommencé à faire virevolter sa robe avec la grâce d'une ballerine. Ses fines chevilles lui semblaient tellement délicates qu'il était toujours surpris de ne pas les voir se briser.

" Regarde-moi ces mioches ! Je leur filerai bien une branler tiens ! "

Des enfants venaient de chiper une barbe-à-papa à un vieil homme. De toute évidence, personne ne leur avait appris la politesse. Ce genre d'attitude l'insupportait. Lui qui avait soif de justice dans ce monde de brutes serrait les poings devant l'égoïsme de certain.

" Je déteste les gamins. "

« Tu es faible. »


Lui dit-elle, souriant de toutes ses dents, c'était bien un mec, tous faibles face à se genre de chantage. Lorsque les joues de Cleveland se colorèrent, Soukaïna lui fit un petit sourire. Elle le trouvait tellement beau, encore plus lorsqu'il était comme cela?


« Effectivement. »


Elle sourit ensuite, heureusement qu'il cédait toujours, elle n'aimait pas vraiment se faire repousser, surtout par lui. Bien sûr, elle ne disait pas ça avant, lors de ses jeux de séductions avec divers hommes rencontrés à divers endroits et qu'elle essayait de séduire tant que possible. Peut-être pour se prouver quelque chose.

Souki' se stoppa net. Cleveland était passé de la douceur à la colère. Elle déposa son regard sur les enfants qui couraient à travers le parc d'attraction avec leur barbe à papa volée quelques minutes plus tôt. Ça lui avait fait mal qu'il dise cela. Jusque là, elle avait espéré qu'il accepte cette grossesse, peut-être même qu'il soit content mais cela semblait mal parti.

Surtout lorsqu'il lui dit qu'il détesté les gamins. Elle était maintenant sûr ou presque qu'il ne voudrait pas de cet enfant. Et elle, qu'allait-elle faire ? Pour l'instant rien n'était sûr. Elle releva la tête, qu'elle avait gardé baissé jusque là. Ses yeux étaient brillant, les larmes prêtent à couler.


« C'est dommage... »

Soukaïna n'avait guère pu retenir ses larmes longtemps. Elle releva la tête, incité par Cleveland. Elle voyait bien qu'il ne comprenait pas la raison de ces pleurs tellement soudain et inexpliqués. Toute cette situation lui semblait horriblement difficile. Déjà le fait d'être enceinte à vingt ans, certes elle avait toujours voulu avoir des enfants jeune pour pouvoir en profiter pleinement. Mais elle ne se sentait pas prête, du moins pas tout le temps. Il est vrai qu'en regardant les enfants des autres elle en avait envie mais pourrait-elle assumer cet enfant ? Surtout qu'après ce qu'il venait de lui dire elle avait la terrible impression qu'elle allait être seule avec cet enfant, si enfant il y avait. Car elle ne savait pas encore ce qu'elle allait faire. Le garder ? Avorter ? Tout était flou.

Elle resta quelques minutes dans les bras du jeune homme et contrairement à d'habitude, elle ne fut pas apaisé par ses bras pourtant tellement rassurant. Une fois assise sur le banc et après quelques secondes à essayait de se calmer, Soukaïna lui dit, sans détour, la voix un peu tremblante.


« Ce qui va pas c'est que tu déteste les enfants et que moi, je suis enceinte...Belle ironie n'est ce pas ? »


C'était exactement le truc le plus stupide qui puisse le arriver à ce moment même de sa vie. Après cette, révélation, les larmes reprirent possession des joues de la jolie brune.

Alors qu'elle pleurait sur son épaule, il laissa ses doigts caresser ses cheveux. Plus elle pleurait et plus la panique grandissait. Le pire dans tout ça c'est qu'il était dans l'ignorance. Il n'y a pas pire sentiment quand une femme pleure dans vos bras. On se sent impuissant et fautif. Et puis, elle s'était enfin expliquée et ce fut comme si le ciel lui tombait sous la tête. Son teint devint livide et même les bouffées de chaleur qui lui embrumaient la tête ne parvenaient pas à colorer ses joues.
Il sauta d'un bond sur ses deux jambes.

" Mais c'est pas possible ! Mais merde ! Merde ! "

Il s'époumonait comme un forcené dans une place public. Des regards ne tardèrent pas à se tourner vers lui. Heureusement, il ne hurlait pas assez fort pour couvrir tous les autres bruits et musiques du parc d'attraction. Un coup de pied dans une cannette de soda ne le calma pas. Il inspira profondément, murmura quelques 'merde' supplémentaires, passa une main sur son front et avança vers Souki'.

" Et tu m'annonces ça comme ça ! En plein milieu d'un parc d'attraction ! T'as vraiment choisi ton moment hein ! "

Il n'hurlait plus mais se contentait d'hausser légèrement le ton. Comment voulait-elle qu'elle réagisse à une nouvelle pareille ? Il était jeune, complètement irresponsable et venait de déclarer détester les enfants. En somme, pas du tout apte à être appelé 'papa'.

Soukaïna n'arrivait pas vraiment à statuer sur le fait de s'il avait ou non bien réagit. Il avait parlé, n'était pas parti en courant c'était peut-être bon signe ? Mais si c'était pour dire « Merde ». A ce moment là, il lui faisait légèrement peur. Elle savait qu'il pouvait se montrer violent parfois, jamais envers elle bien évidemment mais ne tentons pas le diable, c'est pour quoi Souki' resta assise sur le banc les larmes coulant toujours sur les joues sans bouger.

Il lui faisait définitivement peur. Autant était-elle habituellement rassurée en sa présence autant là elle aurait aimé fuir loin, très loin. Il ne lui ferait pas de mal, pas à elle tout de même ? Non, il n'était pas comme ça. Les gens autours les regardaient, ils devaient certainement ce demander pourquoi il hurlait comme un fou et pourquoi elle elle pleuré. Certains se tentaient même, plus ou moins discrètement à s'approcher un peu plus pour écouter leur conversation.Il s'approchait d'elle et elle reculait mais lorsqu'il lui dit qu'elle avait bien choisi son moment, elle se leva d'un bond emportait par la colère.


« Tu voulais que je te dises ça quand hein ? Entre deux crises de jalousies ? Tu crois que c'est facile pour moi ? Tu crois que t'es le seul à avoir peur ? »